Match nul arraché par les Islandais

8 jours de compétition : 1er bilan de l’Euro

Le vendredi 10 juin 2016, la France lancait l’Euro 2016 par une victoire au Stade de France face à la Roumanie. Après une semaine de compétition, quel bilan peut-on tirer de ces 8 premiers jours du tournoi, non seulement sur le plan sportif, mais également d’un point de vie organisationnel.

Top et flop des 24 équipes

Très attendus, les Bleus n’ont pas deçus, même s’ils ont pris plaisir à aller jusqu’au bout du suspense pour arracher la victoire : grâce à leurs deux succès d’affilée, les Français sont d’ores et déjà qualifiés pour les huitièmes, peut-être une opportunité pour le sélectionneur de faire tourner son effectif. Autres équipes qualifiées à l’issue de leur deuxième match, l’Italie, qui après avoir étrillé la Belgique s’est offert la Suède de Zlatan et l’Espagne. Les Champions d’Europe en titre, que l’on croyait sur le déclin, ont parfaitement géré leur entrée dans la compétition. Après avoir vaincu la Slovaquie, ils ont infligé un 3 à 0 à la Turquie et joueront la 1e place du groupe D contre la Croatie.

D’autres nations, considérées comme potentiels vainqueurs, ont livré des prestations en demi-teinte. Ainsi en est-il de l’Allemagne, qui après avoir convaincu face aux Ukrainiens, s’est avérée beaucoup moins alléchante dans son jeu face aux Polonais. Le score nul et vierge de la rencontre réflète le déroulement du match, très fermé, qui a d’ailleurs poussé Löw a s’expliquer dans les médias. Autre point d’interrogation, l’Angleterre, dont l’équipe est composée de jeunes joueurs tous plus prometteurs les uns que les autres. Néanmoins, après avoir concédé le match nul face aux Russes, les Anglais ont réussi à s’imposer sur le fil face aux Gallois : de leur capacité à battre la Slovaquie dépendra leur classement dans la poule B. De même, les Belges, après leur formidable parcours lors de la Coupe du Monde 2014, ont déçu lors de leur première confrontation, face aux brillantissimes Italiens.

Enfin, soulignons la remarquable prestation de l’Islande à l’occasion de son premier match au cours d’une phase finale de compétition internationale. Opposés aux Portugais, les Petits Poucets de l’Euro 2016 ont fait le dos rond et réussi à obtenir le point du match nul, grâce à un but de Bjarnason, qui répondait à celui inscrit en première mi-temps par Nani. Gageons que face à l’Autriche, qui s’est inclinée devant les Hongrois en début de tournoi, les Islandais auront à coeur de décrocher leur première victoire, d’autant plus que leurs supporters se distinguent par leur bonhomie, loin des comportements de voyous de certains.

Hooliganisme, violences et provocations dans et en dehors des stades

Alors que tout le monde redoutait des actes terroristes, la violence a été engendrée par ceux-là même qui sont censés supporter leur équipe. En effet, des aficionados ont créé de lamentables débordements à Marseille dans un premier temps, mettant à sac les terrasses du vieux Port. En cause, des gros bras, principalement des Russes et des Anglais, venus en France n’ont par amour du ballon rond mais plutôt par envie d’en découdre avec les supporters d’autres nations. Le premier choc fut plus violent dans la rue que sur la pelouse, entraînant l’intervention des forces de l’ordre, de nombreuses arrestations et surtout, plaçant une personne entre la vie et la mort ! L’importance des heurts à pousser l’UEFA à réagir vivement, menaçant d’exclusion de la compétition l’équipe d’Angleterre et de Russie en cas de nouveaux actes de violence de la part de ses soi-disants supporters.

Autre point noir, l’arrivée sur la pelouse de fumigènes tirés par des Croates lors de la rencontre Croatie-Slovaquie à Saint-Etienne ; cet incident à même provoqué un long arrêt de jeu, peut-être fatal aux Croates qui ont encaissé un but dans les derniers instants de la rencontre. Un autre événement similaire s’est produit à Nice, avec des Turcs, alors que leur équipe nationale était opposée (et explosée) à l’Espagne ; aux fumigènes se sont ajoutés d’autres projectiles, pour certains contendants. De plus, certains excités ont également tenté d’envahir le terrain. Une nouvelle fois, l’UEFA a directement menacé d’une exclusion de l’Euro 2016 les fédérations croates et turque.

Enfin, dernier point noir, l’état de certaines pelouses. On a encore à l’esprit la glissade de Pogba, concluant sa magnifique ouverture sur Dimitri Payet et à l’origine du second but des Bleus, un des nombreux dérapages enregistrés pendant la rencontre. Des escalopes parsemaient le gazon du Vélodrome, de même que celui du stade Pierre Mauroy, obligeant les équipes à s’entraîner, avant leur prochain match tant à Marseille qu’à Lille, sur des terrains annexes… Ce mauvais état de la pelouse, peut-être engendré par les précipitations trop abondantes de ces dernières semaines, inquiètent alors que l’on aborde seulement la deuxième semaine de la compétiton.