Dans la plaine du Var, l'Allanz Riviera

L’Allianz Riviera : le nouvel écrin des Aiglons

Le 22 septembre 2013, à l’occasion de la 6ème journée du championnat de Ligue 1, l’OGC Nice foulait pour la première fois la pelouse de son nouveau stade, l’Allianz Riviera, et l’emportait facilement face à Valenciennes (4-0). Ce stade a accueilli en juin 2014 sa première rencontre internationale, à savoir le match amical des Bleus face au Paraguay, qui s’est soldé par un score de parité (1-1), et accueillera, dans le cadre des matches amicaux avant l’Euro 2016, la rencontre France-Arménie le 8 octobre 2015.

Un nouveau stade aux normes

Destiné à remplacer le stade Léo Lagrange, communément dénommé Stade du Ray, l’Allianz Riviera vise à doter l’OGC Nice d’une enceinte à la hauteur de son statut d’équipe évoluant en Ligue 1. En effet, le stade du Ray, inauguré en 1927, avait, à la suite de différents aménagements, atteint la capacité maximale de 25 500 spectateurs, capacité réduite à 12 500 places en 1992 ! Depuis 2004, le stade était en mesure d’accueillir un peu plus de 17 000 supporters, mais cette structure ne répondait pas aux critères réglementaires pour être homologuée par la Ligue de Football Professionnel. Néanmoins, grâce à une dérogation, l’OGC Nice avait pu, depuis sa remontée dans l’élite, utiliser cette enceinte, où elle a livré le 1er avril 2013 son dernier match, contre Montpellier (2-2).

Un budget colossal et un chantier mené à vive allure en vue de l’Euro 2016

Le coût de l’Allianz Riviera s’élève à un total de 243 millions d’euros, dont une grande partie a été financée par un partenariat entre la ville de Nice et Vinci. Lancé le 1er août 2011, le chantier a été conduit en 25 mois, puisque le stade a accueilli sa première rencontre officielle en septembre 2013. Toutefois, de nombreux aménagements restent à venir, à savoir 30 000 m² de surfaces commerciales ainsi qu’un musée national du sport d’une superficie de 3 000 m². Cet amalgame entre enceinte sportive, zones commerciales et espaces culturels rappelle le projet fastueux et polémique porté par Jean-Michel Aulas pour le Grand Stade de Lyon.
L’autre point à améliorer concerne la desserte de l’Allianz Riviera, qui ne se fait que par bus ou par voitures particulières. La troisième ligne de tramway niçoise, tant attendue, devrait entrer en fonction pour l’Euro 2016.

Une œuvre de l’architecte Jean-Michel Wilmotte

Le célèbre architecte, qui a travaillé au Japon, en Chine, au Qatar, a imaginé un stade le plus en adéquation possible avec son environnement proche, à savoir la plaine du Var. En effet, l’impressionnante charpente du stade, composée d’acier et d’épicéa, est recouverte de toiles ETFE, utilisant un nouveau procédé textile permettant de les rendre plus légères et transparentes. L’emploi d’un tel matériau efface visuellement la limite entre l’extérieur et l’intérieur du stade.
Plusieurs dispositifs visent aussi à inscrire cette construction dans un processus de développement durable. Ainsi l’Allianz Riviera possède-t-elle une toiture dotée de 4 000 panneaux solaires ; elle est chauffée et climatisée par le recours à la géothermie et tout un réseau de récupération d’eau de pluie permet un arrosage de la pelouse et une alimentation des sanitaires écologiques.
Enfin, le stade dispose de trois niveaux de gradins, permettant de moduler la capacité d’accueil du stade : 13 000 places au premier niveau, 14 000 pour le deuxième et 8 000 pour le dernier). Surtout, les tribunes au nord et au sud sont rétractables, ce qui donne au stade la possibilité de passer à une « configuration rugby ». En effet, en plus des matches du championnat de France de Ligue 1 de l’OGC Nice, l’Allianz Riviera reçoit les matches les plus prestigieux du Top 14 et de la H-Cup où évolue le RC Toulon.