Jets de projectiles lors d'OM OL

La sécurité du Stade Vélodrome remise en question ?

Le 20 septembre 2015, en clôture de la 7e journée du championnat de France, l’OM recevait l’Olympique Lyonnais. Dans ce choc entre deux formations qui peinent à trouver leur rythme de croisière en Ligue 1, on s’attendait à voir le spectacle se dérouler sur la pelouse. Un Olympique lyonnais indubitablement favorisé par l’arbitrage et le retour de Mathieu Valbuena dans le Vélodrome affublé aux couleurs du club ennemi ont suffi pour mettre le feu au poudre dans les tribunes et entraîné un arrêt du match d’une vingtaine de minutes. De quoi inquiéter à quelques mois de l’Euro 2016 pour la sécurité d’un stade retenu pour accueillir plusieurs rencontres de la compétition européenne !

De failles dans la sécurité du Stade Vélodrome ?

Jets de projectiles à chaque coup de pied arrêté à proximité des virages, lancement de fumigènes dont un a touché Batshuayi (un joueur marseillais, un comble !), lancés de bouteilles de bière en verre dans la surface de réparation du gardien de but lyonnais… Le déploiement des CRS tout autour du stade Vélodrome n’ont pas fait fléchir la fougue de certains supporters qui ont continué de manifester leur enthousiasme par le lancement intempestifs d’objets divers.

Du coup, devant ce débordement de violence, l’arbitre partial de la rencontre, Ruddy Boquet, interrompait la rencontre à la 61e minute. Après quelques atermoiements, de virulents échanges entre les présidents des deux clubs et des paroles appelant au calme de la part des speakers de l’OM, le match finalement reprenait et se terminait sur un match nul ; la reprise de la rencontre n’occultait pas les incidents qui d’une part avait terni le match et l’image des supporters marseillais et d’autre part, soulevait de grandes interrogations sur le système de sécurité du Vélodrome et par la même sur les possibles atteintes qui pourraient être portées à l’encontre des joueurs lors des matches disputés dans le cadre de l’Euro 2016.

Des sanctions et après ?

Match à huis clos partiel lors de la journée suivante de championnat, à savoir pour la réception d’Angers où les virages d’où étaient partis les projectiles étaient vides. Retrait de points ou huis clos total dans l’avenir ? Le 15 octobre, les dirigeants marseillais sauront à quelle sauce ils vont être mangés… En attendant, il est prévu d’installer des filets de protection afin de garantir une meilleure sécurité aux tireurs de corner, mais ces pis-aller vont-ils rassurer les futurs joueurs et les instances de l’UEFA ?

Peu après les incidents, le président de l’OM, Vincent Labrune et son club s’engageaient à prendre toutes leurs responsabilités ; le dirigeant marseillais planifiait illico des réunions avec les responsables des groupes de supporters ; par ailleurs, outre les filets de protection, il précisait également que des mesures de sécurité supplémentaire serait prises, incluant des palpations plus poussées afin d’éviter l’introduction d’objets contondants comme les bouteilles en verre. Ne tolérant pas « que quelques irresponsables mettent en danger l’intégrité physique des acteurs d’une rencontre », il affirmait être prêt à prendre d’autres mesures radicales.

Toutefois, le Stade Vélodrome contenant quelques 67 000 places, après les agrandissements opérés dans le cadre du déroulement de l’Euro 2016, on n’imagine mal que l’entrée des supporters s’étalent sur de nombreuses heures pour permettre des contrôles en profondeur. Espérons que la mauvaise publicité faite autour des supporters marseillais blessera leur orgueil et les poussera à donner et à montrer le meilleur d’eux-mêmes, afin de mériter leur renommée de meilleur public de France.